Des origines à l'an 1000
Les premières traces de campements humains sur le site du confluent remontent à environ 6.000
avant Jésus-Christ. De nomade, l'habitat se fera progressivement permanent. Dès le I er siècle,
on note déjà, sur la rive gauche de la Sambre, une bourgade bien structurée, dotée d'un port à
la pointe du Grognon. Les monnaies retrouvées attestent que Namur entretient des relations
commerciales avec le reste de l'empire romain. L'évolution du bourg s'accélère et l'importance
du port s'intensifie du 5 ème au 9 ème siècle. Les premières fortifications sur l'éperon rocheux
qui deviendra la citadelle datent au moins de cette époque.
Période comtale : 10ème au 15ème siècle
23 comtes vont se succéder du 10 ème siècle à 1429. Ils proviennent de l'Entre-Sambre-et-Meuse,
puis du Hainaut, de France et de Flandre.
Au château, s'ajoutent progressivement la collégiale Saint-Pierre et des habitations de chanoines.
Dès la seconde moitié du 10 ème siècle, Namur est la capitale du comté. Mais le rayonnement de ce
comté dépasse les frontières : le comte Baudouin II de Courtenay sera ainsi empereur de Constantinople,
Yolande de Namur deviendra reine de Hongrie et Blanche de Namur reine de Suède.
La ville s'agrandit et se fortifie. Elle compte 8000 habitants au 15 ème siècle. Jean III, dernier
comte de Namur, ruiné et sans héritier légitime, vend le comté à Philippe le Bon, duc de Bourgogne,
qui en prend possession en 1429.
Turbulences : 15ème au 19ème siècle
Jusqu'à l'indépendance de la Belgique, Namur ne cessera de changer de mains. Convoitée par tous
pour sa situation stratégique, prise et reprise, la ville sera successivement espagnole, autrichienne,
française ou hollandaise. Sa citadelle, marquée des sceaux de Vauban et Coehoorn, devient une des plus
vastes d'Europe. Elle se doublera d'une ceinture de 9 forts autour de la ville, qui compte environ
20.000 habitants au début du 19 ème siècle.
19ème et 20ème siècles
Après l'indépendance de la Belgique, les forces armées vont rester sur ce site, qui ne sera partiellement
démilitarisé qu'à partir de 1891 par Léopold II. De grands travaux d'aménagement de la citadelle sont alors
entamés. En 1975, le Ministre de la Défense rend à la ville les clés de la citadelle et en 1977, les
paracommandos quittent les derniers bastions.