Les regards qui se posent sur elle confirment à la région namuroise que sa beauté est une valeur sûre. Par petites touches, elle veille à entretenir et à épanouir ses charmes.

Rien de plus désespérant qu'une beauté froide, de plus agaçant qu'une beauté qui s'ignore et dont on ne peut même pas profiter à son insu. Une ville a beau être charmante, on la désertera vite si l'on y passe son temps à jouer du klaxon en cherchant un parking pour, une fois devenu piéton, n'avoir pas encore le sentiment d'être roi. Un fleuve peut être superbe, il vous chassera s'il est mort ou vous donne l'impression de n'appartenir qu'à d'autres.

C'est pour que cela tourne rond, et pas en rond, qu'un « plan mobilité » est sur le métier, à Namur. Au-delà des piétonniers qui ont été aménagés, les efforts se poursuivent pour que tous, piétons, cyclistes, usagers de transports en commun, personnes à mobilité réduite ou automobilistes, se sentent admis dans la ville.

C'est pour que les villages vivent qu'est née, au départ du Namurois, l'Association des plus beaux villages de Wallonie, qui ne limite pas l'octroi de ses labels à la beauté d'un endroit mais aussi à la volonté de ses habitants de le dynamiser.

C'est pour que le fleuve soit accueillant qu'on modernise les barrages- écluses et qu'on redynamise progressivement les ports de plaisance de la Haute Meuse qui s'étire langoureusement depuis la frontière française jusqu'à Namur. C'est pour que le promeneur prenne son temps que la Région wallonne a initié le réseau des voies lentes Ravel, le long des chemins de halage et des anciennes voies de chemin de fer. C'est pour qu'il fasse halte que les attractions touristiques l'invitent, d'Annevoie à Rochefort en passant par la vallée de la Molignée, les lacs de l'Eau d'Heure ou Chevetogne. Et c'est pour qu'il ait envie de rester qu'on veut mettre en valeur, un peu partout dans la province, ce qui demain constituera son cadre de vie.