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Fondements épistémologiques et approche psycho-sociologique
Séance 1 (séance inaugurale) Les fondements de la confiance : premiers éclairages épistémologiques
30 janvier 2007,
exceptionnellement de 14h à 18h30

La première séance du séminaire vise à éclairer les cadrages théoriques et épistémologiques permettant d'interroger les fondements et les conditions de la confiance… "Donner sa confiance", "faire confiance" interpellent une meilleure compréhension du rapport à l'autre, des rationalités en présence dans une communication marquée par l'incertain…

 

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Croyance et engagement dans la confiance
Louis QUERE
, Directeur de recherche au CNRS (Centre d'études des mouvements sociaux) et enseignant à l'EHESS, Paris
 
 

Abstract : G. Simmel a mis l'accent sur l'engagement qu'un individu contracte lorsqu'il fait confiance à un autre : il porte un jugement sur lui à l'avance et il s'oblige à un certain type de conduite vis-à-vis de lui ; mais en contrepartie il "exige de ne pas être déçu". Celui qui bénéficie de la confiance est aussi obligé par l'engagement de l'autre. C'est sur la nature et la productivité d'un tel engagement que je voudrais m'arrêter dans un premier temps. Dans un second temps, j'en tirerai une critique des approches purement cognitivistes de la confiance. Je m'arrêterai plus particulièrement sur les arguments avancés par R. Hardin pour refuser de considérer la confiance comme un engagement.

A propos du conférencier

 

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La rationalité mutuelle de la confiance et de la reconnaissance sociale
Pierre LIVET
, Directeur de l'Ecole doctorale cognition, langage, éducation, Professeur à l'Université d'Aix-Marseille-1

 

Abstract : Entendons par "confiance" un engagement de coopération en incertitude, et par reconnaissance sociale la disposition des autres à vous choisir pour des coordinations plutôt que d’autres. La confiance est alors une manifestation de la reconnaissance sociale : elle consiste pour ceux qui vous choisissent à sacrifier partiellement à votre profit leur désir de diminuer leur incertitude. Mais pour être reconnu, il faut soi même engager des coopérations et faire un sacrifice partiel de sa quête de certitude. Celui qui est reconnu peut donc tirer parti des coopérations de ceux qui le reconnaissent, et inversement il facilite des coopérations pour ceux qui lui font confiance. Confiance et reconnaissance sociale, qui sont, prises isolément, irrationnelles, assurent mutuellement leur rationalité.

A propos du conférencier

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Croire les autres. La confiance est-elle une notion épistémique ?
Gloria ORIGGI
, Chercheuse à l'Institut Nicod, Paris
 

Abstract : Quelqu'un vous adresse la parole, vous dit quelque chose, et vous le croyez. Cette forme banale d'interaction est au centre d'un débat en épistémologie sociale portant sur le rôle du témoignage dans l'acquisition des connaissances. Comment pouvons nous acquérir des croyances justifiées par le biais des paroles d'autrui ? Sommes nous légitimés à faire confiance à la parole des autres ? La confiance joue un rôle fondamental dans l'épistémologie contemporaine. Quels sont les rapports entre cette forme de confiance dans le discours et la confiance que nous nous accordons l'un l'autre dans nos relations interpersonnelles ? Quels sont en somme les rapports entre la confiance épistémique et la confiance morale ? C'est la valeur de la confiance en tant que relation sociale fondamentale qui est à la base de notre confiance dans la véracité des autres, comme par exemple le philosophe Bernard Williams a soutenu, ou ces deux formes de confiance sont relativement indépendantes ? Le contexte épistémique semble ajouter des dimensions qui ne sont pas toujours discutés lors qu'on traite de la confiance comme notion morale. Faire confiance aux autres ne dépend pas seulement de leur bienveillance à notre égard, mais aussi de leur compétence. Un médecin gentil et humain, mais qui mélange mes résultats d'analyse avec ceux d'un autre patient, me laisserais sans doute plus perplexe d'un docteur brusque mais efficace. J'analyserai les rapports entre ces deux conceptions de la confiance en plaidant pour une autonomie de la notion de confiance épistémique, que je vois ancrée dans nos pratiques intersubjectives d'interprètes et non seulement dans nos valeurs morales partagées.

A propos du conférencier

 

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Gages de confiance : de la sûreté du familier aux garanties conventionnelles
Laurent THEVENOT
, Directeur d'études, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Groupe de Sociologie Politique et Morale), Paris
 

Abstract : Nous pouvons avoir confiance dans ce qui fait l'objet de garanties publiques, mais aussi faire confiance à ce qui est le plus familièrement assuré. Y a-t-il ici un paradoxe, ou bien plutôt la suggestion d'une souhaitable distinction de régimes de confiance ? Allant dans le sens de cette dernière suggestion, nous proposons d'envisager le rapport confiant à autrui, de même que le rapport confiant à soi-même, à partir d'un pouvoir de faire qui est gagé sur un certain régime d'engagement avec le monde. Si ces régimes sont communément reconnus, ils se distinguent par leur très inégale préparation à une mise en commun des gages de confiance. La formation du gage et son inégale mise en commun nous éclairent utilement sur de pseudos paradoxes de la confiance.

A propos du conférencier

 

Les titres et les conférenciers sont repris dans ce programme à titre indicatif. Ils peuvent faire l'objet de modifications
Séance 1 (30 janvier) Séance 2 Reporté Séance 3 (20 mars) Séance 4 (17 avril)
Séance 5 (25 septembre) Séance 6 (23 octobre) Séance 7 (20 novembre) Séance 8 (11 décembre)